Carnet de bord : " Je suis content pour lui..."
Alors que Lionel Lemonchois, vainqueur de cette 8ème édition de la Route de la Rhum, est arrivé à 6h 21min et 6s ce matin (heure française), Yvan lui est toujours en mer, et pointait à 16h à la 6ème place, à 262 milles de l’arrivée. Ses impressions à quelques encablures de la délivrance :
Alors comment ça va ?
Et bien disons que sportivement, c’est frustrant d’être en retrait. Maintenant, je ne vais quand même pas me plaindre, je fais le plus beau métier du monde !
Mon côté aventurier est assouvi, mais il est vrai que j’aurais aimé exprimer un peu plus mon côté sportif. J’étais 2ème aux Açores, cela montre que j’ai quand même un bon niveau, c’est prometteur pour l’avenir. Si je n’avais pas eu ces problèmes de verin, je pense que j’aurais pu faire mieux, mais bon... on ne va pas refaire l'histoire.
Quelles conditions as-tu actuellement ?
Il fait beau et il y a du vent, j’ai 22 nœuds de vent là, tout va bien. De toute façon, on a toujours eu des conditions idéales, entre 15 et 30 nœuds de vent. On a jamais eu de conditions dures. C'était un vrai bonheur cette traversée.
Tu es actuellement 6ème au classement, regrettes-tu ton option au Sud ?
Mon option au Sud est due au fait qu’avec mes problèmes techniques j’étais ralenti, je ne pouvais plus aller à la même vitesse que les autres. Au lieu de suivre le reste de la flotte tout en sachant que je ne pourrais espérer qu’une 5ème ou 6ème place, j’ai préféré tenter un coup au Sud pour espérer un podium.
Tu penses arriver quand ?
Vers minuit à la Tête à l’anglais et vers 6h à Pointe à Pitre (heure locale).
Fais-tu déjà un bilan de cette course ?
C’était très enrichissant, le plateau était relevé ! Il y a eu peu de casse, ce qui permet justement de garder ce plateau relevé, souvent des courses se font par élimination mais pas cette fois-ci.
Le rythme était effréné, c’est une réelle expérience. Et puis, je suis surtout content de la terminer, et de retrouver la Guadeloupe. C’est une région que je connais très bien, j’ai couru pendant pratiquement 10 ans là-bas.
J’ai le sentiment de mettre donné à fond, et pour moi c’est important, surtout pour l’équipe et pour les gens qui m’ont suivi, j’ai d’ailleurs été agréablement surpris de tout ce soutien. Et puis Lionel à 46 ans, je crois, ce qui prouve que j’ai encore quelques années devant moi, le temps de progresser et d’avoir plus d’expérience !
Que penses-tu justement de la victoire de Lionel Lemonchois ?
Je suis content pour lui, c’est quelqu’un qui a un palmarès énorme, il méritait d’être (re)connu auprès du Grand Public. Jusqu’à présent, on le connaissait plus en tant qu’équipier que skipper.
Commentaires