J - 12 : L'importance d'un bon routage
Nous continuons notre série de sujets, pour vous aider à mieux appréhender les clés et points primordiaux à maitriser pour faire bonne figure dans une course aussi exigeante que la Route du Rhum. Autorisé pour certaines courses (la Route du Rhum, la Transat Jacques Vabre), interdit pour d’autres (Vendée Globe Challenge, Transat Anglaise), le routage extérieur est aujourd’hui un outil auquel les skippers font de plus en plus appel dès que cela est possible.
Petit point sur ce qu'est le routage, et suivra ensuite une interview de Jean-Luc Nélias (Routeur d'Yvan Bourgnon) et pour finir une interview d'Yvan.
Le routage externe consiste à guider le skipper depuis la terre sur la route à suivre, en fonction des conditions météorologiques, de l’état de santé du bateau, mais aussi du skipper. Le routeur est en quelque sorte un expert au service de ce dernier.
Le premier aspect du routage est sécuritaire, cela sert à éviter les tempêtes, mais aussi les calmes dans la mesure du possible. Le deuxième aspect est la course en elle même, cela permet d’utiliser au mieux les vents, un bon routage permet de faire une belle navigation, d’aller vite sans fatiguer le bateau.
Pour cela, le routeur décrypte des cartes météo, des modèles numériques, et des images satellites. Il les analyse et informe ensuite le skipper sur les choix qu’il est préférable de faire en mer, en fonction de ses observations.
Certes, le rôle du routeur est essentiel, cependant le skipper reste maître à bord. C’est le premier capteur, c’est lui le premier qui voit les nuages, qui mesure la force du vent, qui connait le mieux les conditions de mer, ainsi que le comportement et l’état du bateau à tous les moments. Parfois sur la carte le vent semble favorable, mais en réalité la mer empêche d’avancer.
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