Team OCEAN

"J'avais deux choix possibles, jouer le système de l'anticyclone des Bermudes ou bien rester dans le système actuel et c'est ce que j'ai choisi, j'ai joué la sécurité. Cette nuit ça a été exceptionnel, on a eu de la bonne glisse, j'ai fait toute la garde-robe du bateau dans le passage du front et maintenant je suis à 22-23 noeuds sous gennaker."

Ecoutez la vacation radio complète:

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Après une deuxième nuit rythmée de manoeuvres, à 8h ce matin Yvan Bourgnon se positionnait en 3ème position à 26 milles du 1er : Michel Desjoyeaux sur Géant. Le plus rapide de la flotte, le skipper du Trimaran Brossard est revenu rapidement sur les premiers et a profité au mieux de la bascule de vent. Ses Impressions au petit matin :

Alors comment ça va ?
Je suis un peu fatigué quand même, j’ai pas arrêté de manœuvrer toute la nuit, je n’ai pu dormir que 2 fois 30 minutes, le vent a molli, soufflé, remolli, mais tout va bien.

Après une nuit instable en vent et de nombreuses manoeuvres, à 8h ce matin, Yvan Bourgnon se positionnait en 4ème position à 15,3 milles du 1er, Franck Cammas (Groupama).
Tôt ce matin, Yvan nous a donné ses impressions après sa première nuit de course :

Alors comment s'est passée cette nuit ?

Calme, un peu plus rapide qu'au départ quand même ! On a finalement pas mal avancé tout de même, autour des 13 noeuds.

Pour ceux qui n'ont pas la chance d'être à St Malo et de voir les différentes vidéos diffusées sur le stand Team OCEAN et la voile écran du Trimaran, voici celle de la préparation d'Yvan Bourgnon à la Route du Rhum :

Pour enregistrer la vidéo, cliquez droit ici et choisissez "Enregistrer la cible sous..."

Après avoir étudié les résultats de l’étude menée par le Dr Chauve sur les habitudes alimentaires des skippers, dans le cadre de notre dossier sur la nutrition, intéressons-nous maintenant à celles d’Yvan Bourgnon.

Fais-tu attention à ton alimentation d’une manière générale ? Et plus particulièrement en mer ?

Je suis de nature gourmand, mais j’essaie de faire attention, surtout les 3 derniers mois, pas d’alcool, pas de cigarettes. En mer j’essaye de manger  le plus équilibré possible, mais il est vrai qu’il est aussi important de se faire plaisir, j’emmène par exemple avec moi les gâteaux au chocolat de mes enfants.

Afin de soutenir Yvan avant le départ, mais aussi afin d’être plus proches du grand public et des amoureux de la voile, les partenaires du Team OCEAN sont présents sur le village de la Route du Rhum. Au pied des remparts et du bassin Vauban, nous avons interviewé Laurence Guillotin (Brossard), Cédric Pouthier (Sergio Tacchini), Christian Sontot et Jean-Yves Defourny (Groupe Lagrange), et Marie Rivaud (Peisey-Vallandry).

Vous êtes sur le village depuis vendredi dernier, comment cela se passe-t-il ?

Brossard : Super bien, on a beaucoup d’affluence, on se rend compte que les gens sont vraiment intéressés par la course. La connexion Brossard - la voile se fait très bien, les gens sont contents de nous trouver ici.

Sergio Tacchini : Très bien, la foule est au rendez-vous. On voit que c’est une ville qui vit pour le nautisme, plus qu’au Havre pour la Transat Jacques Vabre.

Groupe Lagrange : Très bien, on a été très bien reçus par le Team et les autres sponsors, et le public est très convivial.

Peisey-Vallandry : Super bien. Je suis étonnée de voir que les bretons sont d’aussi grands voyageurs, ils connaissent d’ailleurs déjà bien la Savoie. Ils sont curieux, ils ont envie d’en savoir plus.

Avant le point de vue d'Yvan sur la nutrition, nous continuons notre dossier avec quelques conclusions (qui s'imposent). Les études démontrent qu'il faut manger plus, un peu plus par temps chaud et vent faible, beaucoup plus par temps froid et vent fort.

Par temps froid, les rations alimentaires quotidiennes doivent évoluer entre 3500 à 5500 calories par jour, en respectant l'équilibre nutritionnel habituel (55 % de Glucides, 30 % de Lipides, 15 % de Protides). Par temps très froid, on peut augmenter les Glucides lents (pâtes, féculents) ainsi que les Lipides (graisses).

Record SNSM, Record de la Brittany Ferries, et Record des 24h. Voilà les performances de l'été d'Yvan Bourgnon. Et tout ça en 9 jours ! Aujourd'hui un seul objectif, mais pas des moindres : la Route du Rhum ! Pendant la course, retrouvez tous les jours son carnet de bord sur www.team-ocean.com

A quelques jours du départ, impatience et sérénité pour Yvan Bourgnon. A St Malo depuis la semaine dernière, il nous donne ses impressions avant un départ imminent et plus que jamais attendu :

500 000 visiteurs, voilà tout simplement le nombre de personnes qui sont attendues sur le Village de la Route du Rhum à St Malo, du 20 au 29 Octobre.

Les partenaires de chaque bateau et de la course rivalisent de créativité et d'originalité pour communiquer auprès de ces visiteurs : jeux concours pour les uns, dégustation produits pour les autres, les idées ne manquent pas...

Team OCEAN avait déjà fait sensation l'année dernière (au Havre à l'occasion de la Transat Jacques Vabre) avec des projections vidéos directement sur le Trimaran. Cette année, il s'agissait d'aller encore plus loin et surtout proposez aux visiteurs de l'interactivité avec Yvan Bourgnon.

Beaucoup de messages de soutien, beaucoup de questions nous sont directement adressés par des enfants et/ou des écoles, d'où l'idée d'ouvrir et de dédier une rubrique spéciale aux enfants pour répondre à leurs questions.

Nous vous proposerons donc régulièrement des réponses aux questions (directement posées sur le blog ou envoyées par email) mais aussi des extraits d'un kit pédagogique réalisé par Brossard traitant les principaux thèmes tournant autour de la voile et de la mer : les territoires, les écosystèmes, les courses.....

Pour commencer, réponses aux questions des élèves de CM1/CM2 de Saint-Ouen à Yvan Bourgnon :

Quels métiers faisaient tes parents ?

Ils étaient boulangers, un jour ils ont décidé de tout arrêter pour faire le tour du monde sur le voilier familial. C’est comme ça que j’ai appris et pris goût à naviguer.

As-tu déjà eu le mal de mer ?

Non, quand on est habitué à naviguer sur l’eau depuis tout petit, le mal de mer on ne l’a pas.

Contrairement aux idées reçues, la vie en mer demande beaucoup d'énergie, en particulier parce qu'elle se déroule dans un milieu où l'homme doit s'adapter en permanence pour faire face à des conditions souvent contraignantes.

Les besoins énergétiques de base du marin sont nettement augmentés avec :

• la lutte permanente contre le déséquilibre lié aux mouvements du bateau. La recherche de la verticalité engendre un travail musculaire et nerveux incessant. Plus le temps sera mauvais plus cette dépense physique sera importante.

• un sommeil plus court et de moins bonne qualité avec pour corollaire une activité physique et mentale plus importante.

• la lutte contre le froid et l'humidité;

• le mal de mer (éventuellement);

• le stress lié à de multiples  paramètres (météo, difficultés techniques, dangers sur l'eau ...)

Au Rhum, le routage est autorisé, es-tu pour ou contre ?

Dans l’absolu contre, maintenant, c’est un élément de sécurité, car ce genre de bateau ne permet pas de passer beaucoup de temps sur la météo,  il y a tellement de manœuvres à faire et d’attention à avoir à l’extérieur. Ensuite, cela évite aussi toute suspicion de triche, si le routage était interdit sur cette course, certains trouveraient quand même le moyen d’avoir des infos et il n’y aurait aucun moyen de le vérifier. Honnêtement, s’il était possible de courir cette course sans routage extérieur, je préfèrerais.

Sur terre comme sur mer, il ne laisse rien au hasard, et sait que pour bien naviguer, il faut chaque jour acquérir une maîtrise totale de la technique et un savoir-faire pointu. A 44 ans et plus de 20 années de voile derrière lui (vainqueur de la Transat Québec-St Malo en 1988, 2ème sur la Multicup en 2006), Jean- Luc Nélias aujourd’hui formateur du Pôle France Finistère Course au Large, fait aussi partie des routeurs que les plus grands skippers s’arrachent dès que les courses le permettent.

Ainsi, lorsque Yvan Bourgnon sera en mer pour la Route du Rhum, Jean-Luc, lui, enfilera ses bottes et son ciré, mais derrière son PC, afin de pouvoir guider Yvan sur la route à prendre en fonction des conditions météorologiques, de l’état de santé du bateau, mais aussi du skipper.
JL Nélias fait le point pour nous sur le routage et la Route du Rhum :

Les grandes courses, au delà de l'aspect sportif, sont aussi de véritables fêtes pour le grand public et les amateurs de voile.
Ces rassemblements nautiques réveillent bien souvent des passions, des envies... et certains se jettent à l'eau pour participer à leur manière à la fête. Entre 1000 et 1 autres mails, il nous arrive de recevoir ce genre de texte, un vrai moment de détente à apprécier à sa juste valeur.
Philippe Béquignon, 48 ans, nous envoie une oeuvre poétique :

Saint-Malo Rhum
Saint-Malo Tafia
Pas de jus de pomme
Pour tous ces grands hommes
Saint-Malo Rhum
Saint-Malo Tafia
Fait ton maximum
Marin tu t’en vas…

Un bateau comme le Trimaran Brossard est une véritable machine de courses, de records mais c'est aussi un formidable outil de Relations Publiques... Plusieurs journées dans l'année sont consacrées aux partenaires, mais aux prospects pour
leur faire découvrir la navigation sur Trimaran. A l'unanimité, ces sorties sont un succès et toutes les personnes invitées en ressortent ravies. Cependant, tous n'arrivent pas à partager, transmettre, faire vivre le bonheur que cette découverte leur a procuré...
Une fois n'est pas coutume, un passionné nous a transmis ces remerciements de la plus belle des manières, comme si on y était. Prenez place, c'est parti !

5h20 réveil ! 6h00 en voiture, et en route pour l'aventure. 6h50 j'arrive sur le quai du TGV en direction de Lorient, Jean-François ****, Directeur adjoint de la rédaction de 01DSI et responsable du club, m'y attend devant notre voiture.

Nous continuons notre série de sujets, pour vous aider à mieux appréhender les clés et points primordiaux à maitriser pour faire bonne figure dans une course aussi exigeante que la Route du Rhum. Autorisé pour certaines courses (la Route du Rhum, la Transat Jacques Vabre), interdit pour d’autres (Vendée Globe Challenge, Transat Anglaise), le routage extérieur est aujourd’hui un outil auquel les skippers font de plus en plus appel dès que cela est possible.

Petit point sur ce qu'est le routage, et suivra ensuite une interview de Jean-Luc Nélias (Routeur d'Yvan Bourgnon) et pour finir une interview d'Yvan.

Depuis ma dernière intervention rien n'a vraiment bougé. Je suis toujours dans une recherche active de partenaires pour le futur Vendée Globe. En tant que Gérant de cette structure, je suis le pompier de service, je prends à bras le corps la priorité du moment et aujourd'hui la priorité c'est grandir, nous développer pour atteindre notre rythme de croisière.

Après notre point global sur les recherches autour du sommeil et l'interview du Dr Bertrand de la Giclais, suite et fin de notre dossier. Conscient qu'il ne faut pas prendre à la légère la question du sommeil, Yvan Bourgnon nous confie son approche du sujet :

En course, quelle importance portes-tu au sommeil ?

Le sommeil, c’est primordial ! Celui qui ne gère pas le sommeil est directement hors course. La gestion du sommeil va de paire avec ce qui nous importe le plus : la performance et la sécurité. En négligeant ce facteur, on peut se mettre très vite en danger, sur un trimaran, il n’y a pas de marge d’erreur.

Point sur le sommeil des skippers et questions aux Dr Bertrand de La Giclais (Médecin du sommeil et de la vigilance, Consultation des troubles du sommeil et exploration du sommeil et de la vigilance à Annecy, Attaché de consultation à l'hôpital d'Annecy, Attaché de recherche à l'hôpital Hôtel-Dieu de Paris) :

Nous, terriens, dormons d’un sommeil monophasique, en une seule fois, sept à huit heures d’affilée.

Le marin en solitaire va avoir un rythme de sommeil polyphasique, c’est-à-dire qu’il va répartir sur le nycthémère (période de 24 heures) plusieurs épisodes de sommeil courts. En effet, en course transocéanique par exemple, il ne peut ni s’arrêter, ni laisser son bateau naviguer seul trop longtemps, afin de garder toute sa vitesse et assurer sa sécurité (risque de chavirage).
Le problème du navigateur solitaire va être de dormir par quelques courts épisodes de sommeil, qui doivent fournir un sommeil aussi réparateur qu’un sommeil monophasique à terre.

Les expériences menées avec Yvan Bourgnon ont permis de mettre en évidence en mer les portes du sommeil et de réduire de 50 % son besoin en sommeil par 24H. Cela lui permet de rester lucide et de ne pas accumuler tout au long d'une course une dette de sommeil qui peut à tout moment devenir critique. Lors de son dernier chavirage, Yvan a même dans sa coque retournée, géré son sommeil pour rester lucide et en forme afin d’affronter sa fortune de mer jusqu'au bout.

Le jour fatidique approchant à grands pas (NDLR : départ le 29 Octobre de St Malo pour Pointe-à-Pitre), nous avons décidé de vous en dire un peu plus sur les différents éléments faisant partie de la préparation et de la gestion de ce type de course.

Ainsi, durant les jours à venir, nous allons aborder différents thèmes tels que la météo, la nutrition, la préparation physique…Une manière pour vous de mieux comprendre la vie d’un skipper, mais aussi les raisons qui font que cette course est si mythique.

Vous retrouverez tous ces sujets dans la rubrique consacrée à la Route du Rhum (En haut à gauche => catégories => Route du Rhum). Cette rubrique est aussi votre rubrique, posez vos questions, Yvan répondra.

Pour commencer, nous allons développer en 3 parties le sujet du sommeil. Aujourd'hui nous vous proposons un point sur les bases du sommeil, puis suivra une interview du Dr Bertrand de la Giclais et pour finir celle d'Yvan Bourgnon.